Énergie grise du Bloc de Coffrage Isolant

Dans cette série d'article, nous présentons le point de vue de Mr Gormezano, co-dirigeant d’Econology, sur les critiques faîtes au B.C.I (Bloc de Coffrage Isolant).

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Préjugé n°2 : la production du Bloc de Coffrage Isolant consomme beaucoup d'énergie grise.

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Le Bloc de Coffrage Isolant (blocs à bancher en polystyrène, dans lesquels on coule du béton) est mal connu et souffre de préjugés souvent inexact.  Il permet notamment de construire des bâtiments ayant une isolation intérieure et extérieure sans aucun pont thermique et surtout de garantir une bonne étanchéité à l’air de la réalisation. En consultant les blogs et forums, on découvre différents préjugés sur les propriétés de ce produit.

Énergie grise et Analyse du cycle de vie du Bloc de Coffrage Isolant

Réponse : Pas tant que ça, sinon on ne le compterait pas parmi les isolants les meilleurs marché (l’énergie étant coûteuse et impactant fortement le prix de revient).

Énergie grise, mais par rapport à quel autre isolant  ? À titre d’exemple je rappelle que des fibres de bois rigides peuvent avoir des consommations d’énergie grise de 400 kwh/m³. Elles contiennent des liants PVC pour leur tenue, etc.

Étant plus denses, elles nécessitent plus de pétrole au transport. Je rappelle que la matière première d’1 m³ de polystyrène n’aura pour masse que 15 à 30 kg pour les matériaux d’isolation. Ce n'est pas pour rien que beaucoup aiment à rappeler qu'il est constitué de 99 % d'air.

La conductivité thermique (coefficient lambda) des isolants du type « Bio sourcé » (même si je n’aime pas ce terme puisque le polystyrène peut être classé selon moi dans les « bio sourcé » et on voudrait l’exclure de cette catégorie), tourne aux alentours de 0,042 W/m.K quand certains polystyrènes sont à 0,031 W/m.K. De ce fait, il faudra moins de volume transporté pour une isolation identique et donc encore moins de masse et de matière pour le même résultat.

Qui plus est,  le transport représente souvent plus de consommation énergétique, dans le coût énergétique global chantier, que la consommation énergétique de la production. Alors  bien que beaucoup n'est que ce facteur là à la bouche,  "l'énergie  consommée par m³ de production" est une donnée totalement partielle et insatisfaisante dans une étude écologique à visée exhaustive.

En effet, la question écologique se joue aussi au regard de l’impact transport dans le calcul de l’impact global chantier, et le transport dépend évidement de la distance, de la masse et du volume.

Attention, loin de moi l’idée de dire qu’il faut préférer le polystyrène à la fibre de bois ou à la laine de mouton. Je dis juste qu’il faut aborder la chose de manière plus précise, étudier au cas par cas, et surtout « se méfier des évidences ».

La véritable écologie passe donc par l’analyse sans idée reçue ; il existe pour cela une nouvelle science : l'Analyse de Cycle de Vie (ACV) qui essaie de croiser un maximum de critères de flux. On utilise pour cela des outils tels que les Fiches de Déclarations Environnementales et Sanitaires (FDES).

Et justement, on y apprend qu’un isolant doit être jugé par rapport à sa vocation, son utilité. On parle d’unité fonctionnelle.

En l’occurrence, le Bloc de Coffrage Isolant est très intelligent puisqu’il a une double unité fonctionnelle. Il est d’abord une banche très légère et respectueuse de l’humain (pas de camion-grue,  ni de transport de charges lourdes) et ensuite un isolant à durée de vie illimitée avec des propriétés très intéressantes : il est  imputrescible et recyclable.

Je demande à voir certains autres isolants  au bout de 50 ans… Moins de masse et de volume pour une même unité fonctionnelle, une unité fonctionnelle amortie sur des temps très longs, voilà des enjeux bien plus cruciaux que la seule énergie de production.